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EDITORIAL
Le changement vécu ces dernières années a donné La deuxième question que ces transformations po-
naissance à une nouvelle façon de mener notre ac- sent aux institutions est la nécessité d’accentuer ces
tivité et d’affronter les problèmes qui lui sont inhé- aspects qui nous différencient des machines. Le be-
rents. La réflexion sur la nouvelle ornithologie doit soin non seulement en compétences cognitives, mais
être un enjeu prioritaire dans nos établissements. Il aussi en compétences sociales ; résilience, coexistence
est clair que l’activité première et la raison d’être de et empathie. La résilience met l’accent sur la force qui
toute institution ornithologique ne peuvent se déve- nous permet de surmonter les situations négatives (par
lopper sans un suivi constant de l’activité et une veille exemple, les pandémies, les écologistes, les lois, etc.),
des défis que nous présentent les mutations sociales. la coexistence implique la nécessité de se rapporter
Notre activité est sans aucun doute une réalité sociale aux autres de manière coopérative et solidaire, et la
historique concrète, telle qu’elle s’est déroulée pen- dernière de ces trois énumérations, l’empathie, quel-
dant des milliers d’années et sur toute la planète. que chose de fondamental pour réaliser des projets
que sans doute quelques-uns réalisent pour l’ensem-
L’ornithologie, main dans la main avec les éleveurs et ble du groupe, en les soutenant, non pas à la légère,
les artisans de notre activité, évolue à un rythme plus mais avec respect. Les compétences sociales exigeront
rapide que toute autre période de l’histoire récente. que les institutions cessent de mettre l’accent unique-
Pour cette raison, il est plus important que jamais de ment sur la réussite compétitive et privilégient les as-
comprendre comment et où cela évolue afin que les pects humains qui permettent aux éleveurs de penser
managers, les juges et les éleveurs puissent s’entraider leur condition d’êtres par rapport aux autres, un exem-
pour se préparer aux défis et aux métiers qui n’exis- ple clair des projets sociaux et environnementaux de
tent pas encore aujourd’hui, comme la bonne fixation notre fédération. Ainsi, les changements que la société
de notre activité par qui définissent les destinées des génère aujourd’hui de quelque manière que ce soit,
politiques environnementales dans le monde qui nous nous devons y faire face avec la coexistence sociale (se
privent de notre principale vertu, l’élevage, et ne sé- rapprocher de la société et des gouvernements).
parent pas notre activité de la simple prédation qu’ils
imaginent par ignorance accrue au fil des années. Nous souhaitons que notre magazine bénéficie à la
consolidation des éleveurs par rapport à la société et
Ces défis nous confrontent à deux enjeux majeurs, à l’apprentissage permanent de notre activité. Nous
premièrement, l’irruption de la technologie et la néce- comprenons que notre activité repose sur l’habitude
ssité d’utiliser les ressources que ces avancées offrent d’années de la mener sans interruption, et sous des
afin d’améliorer notre façon d’apprendre et les moyens formats similaires, mais les défis nous engagent tous
que nous employons pour nous adapter aux métho- à REIMAGINER les tâches communes, Inter-éleveurs et
des traditionnelles, un exemple clair est ce magazi- Inter-fédérales, face à l’avenir. Tant que nous exerçons
ne virtuel en lecture libre et gratuite, cela permet aux notre activité, qui est notre passion, il ne faut pas avoir
éleveurs d’être mis à jour en permanence, les éleveurs peur de changer, il faut avoir peur de ne pas changer,
devront vivre dans une mise à jour constante s’ils veu- et d’être écarté du futur, de l’endroit qui nous touche,
lent rester actifs au milieu de ces changements. il ne faut pas rester immobile.
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